|
Les Gaulois sont
avant tout des immigrés, celtes originaires d'Europe Centrale ou de la région
située entre l'Oural et le Caucase.
Comme les peuples qui les précèdent sur le territoire de l'Europe
occidentale, non celtes, puis, après eux, les Romains, des peuples germains,
les Francs, les Burgondes, les Wisigoths, les Scandinaves en Normandie, etc., ils ont
conquis par la force ou se sont installés sur des territoires alors
probablement peu peuplés, entre 1500 et 75 avant notre ère, la majorité entre
700 et 400 avant notre ère.
Ils se sont ensuite progressivement intégrés aux populations qui les
précédaient et ont introduit langues et progrès techniques.
Après la conquête romaine, le même phénomène d'assimilation et de fusion
entre les peuples s'est reproduit; les Romains ont introduit à leur
tour langues et progrès techniques tout en conservant certains aspects de la
civilisation gauloise.
|
|
Le nom de Gaulois, comme le nom générique des
Celtes, leur a été donné par les Grecs.
|
|
Les langues celtes et le latin, parmi
d'autres, sont issues d'un réservoir commun indo-européen, ce qui explique
qu'un nombre de mots assez importants aient des ressemblances car ils ont des
racines communes.
|
|
Certains noms de tribus gauloises leur ont
été donnés par Jules César dans
ses descriptions de la Gaule; il a donné les noms gaulois qu'il connaissait
et a inventé des noms descriptifs pour les autres.
|
|
|
A, B, C, D, E, F, G, H, I, J, K, L, M, N, O, P, Q, R, S, T, U, V, W, X, Y, Z
|
|
50
|
Abrincates
|
ouest d'Avranches
|
59
|
Aduatuques
|
peuple belge du Hainaut aujourd'hui
français et autour du confluent de la Sambre et de la Meuse
|
37
|
Alingaves
|
Langeais
|
02
|
Alauduni
|
Laon
Leur nom signifie tribu des alouettes.
|
13
|
Albici
|
plaine de la Crau
|
81
|
Albigenses
|
Albi
|
67
|
Alesaciones
|
Alsace
|
38
|
Allobroges
|
Dauphiné
et Savoie.
On désigne en fait également sous ce nom une confédération de
peuples clients relativement homogène, dont les Isarci,
les Graïocèles,
les Ceutri,
les Nantuates
et les Chalbici.
Le Rhône était leur principal axe de
communication et de développement, ce qui rendait les routes allobroges
particulièrement vitales dans les communications nord-sud de la Gaule, dans
le prolongement de la Saône contrôlée par les Eduens.
Leurs villes principales étaient Genaba (Genève) et Vienne.
Leur nom signifie ceux d'un autre pays. Cf. Nitiobroges
|
01
|
Ambarres
|
Ambérieu,
Bresse,
Bugey.
Leur capitale était Izarnodurum (Izernore)
Leur nom signifie ceux qui sont autour de la rivière
(ici, la Saône).
Cf.Aulerques
Ambarres.
|
80
|
Ambiani
|
peuple belge faisant partie de la confédération
des Bellovaques,
vallée de la Somme
Leur capitale était Amiens.
Leur nom signifie ceux de la rivière.
Jules César estime à 5000 le nombre de
soldats ambiens engagés contre ses troupes.
|
50
|
Ambibares
|
est d'Avranches;
ils appartenaient à la confédération armoricaine.
|
61
|
Ambiliates
|
Orne,
mais également une petite région entre les Herbiers
et Clisson
|
04
|
Ambivarètes
|
peuple d'origine belge ayant occupé
successivement les côtes flamande, belge et néerlandaise, mais également les
vallées de la Tinée et de Barcelonnette,
dans les Alpes du sud, une partie du Bourbonnais,
la vallée de la Besbre et Ambierle,
dans les monts de la Madeleine.
|
87
|
Andecamulenses
|
peuple appartenant à la confédération des Andes.
Leur capitale était (Civitas) Andecamulenses (Rançon)
|
49
|
Andes, Andegavi ou
Andecavi
|
Anjou.
Leur capitale était Angers.
|
33
|
Aquitains
|
Jules
César appelle ainsi tous les peuples situés entre la Vendée,
le territoire des Arvernes
et le territoire des Vascons,
mais il n'est pas certain qu'il s'agissait là d'une vraie confédération.
|
34
|
Arecomices
|
cf.Volques
Arecomices
|
56
|
Armoriques
|
peuple apparenté aux Pictes,
dont le territoire s'est d'abord étendu entre la Seine et la Loire, puis vers la péninsule bretonne
après l'extension des Carnutes
et la disparition progressive des Pictes, émigés pour partie vers les îles
britanniques.
Leur nom signifie ceux qui sont près de la mer
|
63
|
Arvernes
|
Auvergne.
On désigne en fait également sous ce nom la clientèle du peuple
arverne proprement dit. Parmi les peuples clients des Arvernes on compte les Cadurques,
les Gabales,
les Vellaves,
les Heleuteri,
les Ségusiaves
, les Ruthènes
et les Helvii,
ainsi que les habitants de la Combraille
et du Forez.
Ils occupaient le massif central et certaines régions limitrophes, comme la Limagne
et la vallée de l'Allier, mais Néris
et Montluçon,
par exemple, étaient des villes bituriges.
La frontière entre le pays arverne et le pays biturige était l'immense forêt de
Pionsat, alors pratiquement inhabitée. Les essartages de la forêt
furent d'abord l'oeuvre des Romains.
Leur capitale était l'oppidum
de Gergovie,
localisé près de Clermont-Ferrand, soit sur le plateau de Merdogne (où
les fouilles de Napoléon III ont effectivement mis à jour un oppidum gaulois),
soit sur le plateau de Chanturgues,
au nord-est de Clermont-Ferrand, sur la commune de Durtol (où des fouilles
ont également localisé des restes d'un camp gaulois entouré par un camp de
siège romain, et dont l'emplacement correspond mieux au texte de Jules
César).
Le Puy-de-Dôme,
véritable mont Olympe des Arvernes, était la résidence de tous
leurs dieux. Les sources thermales de la Bourboule,
du Mont-Dore,
de Royat,
de Vichy,
de Chaudesaigues
et de Volvic
étaient déjà connues et exploitées pour leurs vertus thérapeutiques. A Saint-Nectaire
se trouvait un autre de leurs sanctuaires.
Leur nom signifie ceux qui sont supérieurs
Les Arvernes étaient un peuple de clans, comme les Scots,
et cela est probablement dû à leur disposition géographiques dans des vallées
isolées par des montagnes d'altitude relativement élevée. Chaque vallée était
occupée par une seule famille et ses clients. Comme les Eduens,
les Arvernes, ne pouvant compter sur une quelconque richesse agricole,
étaient souvent mercenaires ou, comme beaucoup de peuples de montagne, des
travailleurs itinérants.
Jules César estime à 35000 le nombre
d'Arvernes et clients mobilisés contre lui.
|
62
|
Atrébates
|
peuple belge des Flandres aujourd'hui
françaises, dont la capitale était Nemetacum (Arras)
Leur nom signifie ceux qui se réunissent en villages,
de treb (bourg, village, agglomération).
Jules César estime à 4000 le nombre de
soldats atrébates engagés contre ses troupes.
|
14
|
Aulerques
|
Normandie
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples,
dont les principaux sont les Aulerques Sagii,
les Aulerques
Cennomans, les Aulerques
Ambarres, les Calètes,
les Véliocasses,
les Lexovii
(Lisieux,
mais une partie de ce peuple n'a pas dépassé la Lorraine),
les Baïocasses,
les Ambiliates,
les Viducasses,
les Abrincates
(Avranches), les Aulerques
Brannovices (qui n'ont pas dépassé le Charolais), les Eburovices,
les Venelles,
les Esuviens
et les Diablinthes.
Leur nom signifie ceux qui sont loin de leurs traces
|
49
|
Aulerques Ambarres
|
Maine
CF. Ambarre
|
71
|
Aulerques
Brannovices
|
Charolles,
Brionnais
Leur nom signifie ceux qui vainquent avec les corbeaux,
de branno (corbeau) + vix (vainqueur)
|
72
|
Aulerques Cennomans
|
Perche.
Leur capitale était Le Mans.
Jules César estime à 5000 le nombre de
soldats cennomans engagés contre ses troupes.
|
61
|
Aulerques Sagii
|
Sées
|
32
|
Auscii
|
peuple de l'Aquitaine, Auch
|
|
14
|
Bajocasses
|
Bessin.
Leur capitale était Augustodunum (Bayeux).
|
[B]
|
Belges
|
nom donné par Jules
César à tous les peuples situés au nord de l'Escaut. Les principaux sur le nord de la
France sont les Calètes,
les Véliocasses
(qui étaient également apparentés aux Aulerques),
les Aduatuques,
les Atrébates,
les Bellovaques,
les Ambiani,
les Menapii,
les Nerviens,
les Morins
et les Eburons.
|
01
|
Bellicenses
|
peuple client des Allobroges
dont la capitale semble avoir été transférée vers 500 de notre ère de Aoste
à Belley.
Ce peuple correspond probablement aux "Allobroges d'outre-Rhône" dont parle Jules
César.
|
60
|
Bellovaques
|
peuple belge occupant l'actuel département
de l'Oise,
Beauvais,
Senlis,
"les plus courageux des Belges" selon Jules
César.
Leur capitale était Bratuspantium (peut-être Grattepanche).
Jules César estime à 10000 le nombre de
soldats bellovaques engagés contre ses troupes.
|
65
|
Bigeri ou
Bigerriones
|
Bigorre
|
18
|
Bituriges
|
Bourges.
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples,
dont les principaux sont les Bituriges Cubi,
les Bituriges
Segalauns, et les Bituriges
Vivisci.
Leur nom signifie les rois du monde.
Jules César estime à 12000 le nombre de
soldats bituriges engagés contre ses troupes, sans indication particulière.
|
18
|
Bituriges Cubi
|
Les plus puissants des Bituriges, dont la
capitale était Avaricum (Bourges), dominaient politiquement et
économiquement la Gaule celtique.
Leur territoire s'étendait sur les plateaux du Limousin, Orléans,
une partie de la Bourgogne,
le nord-est de l'Aquitaine.
Leur richesse, basée sur l'élevage du mouton et la production de tissu et de
fer, était immense. Ce furent eux qui mirent à la tête des Arvernes
Vercingétorix, afin de contrer les armées romaines lors de la conquête. Mais,
poursuivis par Jules César après leur défaite à Genabum
(Orléans),
ils furent ensuite battus et massacrés à Avaricum (Bourges).
Les Bituriges ayant empêché Vercingétorix de brûler la ville, Jules
César y trouva des réserves abondantes qui lui permirent de
passer l'hiver et de préparer le siège d'Alesia.
|
26
|
Bituriges Segalauns ou Segalaumes
|
Sologne, mais aussi Drôme
et Ardèche,
Valence
et Valentinois, également apparentés aux Voconces
et aux Allobroges.
|
33
|
Bituriges Vivisci
|
Vendée
et Bordeaux
(Burdigala), leur grande ville, fondée peu de temps avant la conquête romaine
sur l'immense territoire de Bituriges partis vers la Garonne afin d'avoir un accès à la mer.
|
|
Blannovi
|
peuple donné par Jules
César pour client des Eduens,
mais dont, faute de toute autre information, on ignore le territoire.
|
04
|
Bledontici
|
Digne
|
03
|
Boïens
|
Bourbonnais
et Aquitaine.
D'origine hercynienne ou germaine, peut-être non celtes,
remarquables guerriers selon Jules
César, ils ont suivi les Helvètes vers l'ouest
lorsque ceux-ci ont été chassés par les Cimbres et les Teutons.
En 58 de notre ère, c'est à la demande expresse des Eduens qu'ils se fixent au sud du
territoire des Eduens
entre la Loire et l'Allier, sur l'actuelle Sologne
bourbonnaise, puis ils dominent et contrôlent petit à petit; tout le Bourbonnais,
avec l'accord des Arvernes, des Bituriges et des Eduens, à qui ils servaient de tampon et
de protection.
Leur capitale en Bourbonnais était Gorgobina (Saint-Révérien),
dans le Bazois.
Très dispersés par les guerres qui les ont fait fuir l'Europe centrale et qui
les ont fait devenir mercenaires, ils se sont également installés dans le Médoc,
le bassin d'Arcachon, et une partie des Landes
jusqu'à Parentis et Sanguinet. Leur capitale en Aquitaine était La
Teste-de-Buch.
Jules César estime à 2000 le nombre de
soldats boïens engagés contre ses troupes, mais on ne sait pas si ces Boïens
venaient d'Aquitaine ou du Bourbonnais.
|
|
Bramovices
|
peuple de Tarentaise
et du Briançonnais,
parfois confondus avec les Brannovices
|
71
|
Brannovices
|
cf. Aulerques
Brannovices
|
05
|
Brigani
|
Briançon
Leur nom signifie ceux des forteresses ou des
montagnes
|
56
|
Britons
|
Bretagne.
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples,
dont les principaux sont les Namnètes,
les Venètes,
les Redons,
les CoriosolitesCassitérides,
les Osismes
et les Pictons.
|
21
|
Burgondes
|
Bourgogne,
peuple germain arrivé tardivement, au premier siècle avant notre ère, sur le
territoire des Eduens
et des Séquanes.
Ils n'occupaient, au moment de la conquête des Gaule, qu'une toute petite
partie des vallées de la Loue et de la Saône, ainsi que Belfort.
A leur extension maximale ensuite, vers le cinquième siècle de notre ère, ils
occupaient l'Alsace,
la Lorraine,
la Savoie
et une partie de la Suisse, puis toute la vallée de la Saône et du Rhône jusqu'à la Méditerranée.
|
|
46
|
Cadurques
|
Cahors
et Quercy,
peuple client des Arvernes
L'emplacement de leur oppidum
principal n'est pas certain.
|
55
|
Caeroesi
|
peuple d'origine belge dont le territoire
était situé entre les vallées de la Meuse et de la Moselle. La rivière Chiers en garde le nom, ainsi que la région
belge du Carolgau.
|
76
|
Calètes
|
peuple belge, pays de Caux. Leur capitale
était Juliobona (Lillebonne)
Leur nom signifie les vaillants
|
28
|
Carnutes
|
pays de la Loire,
de l'Eure
et du Perche.
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples,
dont les principaux sont les Durocasses.
Leur capitale était Chartres; leur grand centre religieux Saint-Benoît-sur-Loire.
Leur nom signifie ceux qui ornent leur casque de cornes,
de caern (corne). Leur dieu tutélaire était d'ailleurs Cernunnos, le
dieu aux cornes de cerf, dont le nom vient de la même racine.
Jules César estime à 12000 le nombre de
soldats carnutes engagés contre ses troupes.
|
22
|
Cassitérides
|
îles côtières de Bretagne et
de Normandie,
et probablement nom de leurs habitants
|
51
|
Catalauni
|
Champagne
pouilleuse, peuple client des Remii.
Leur capitale était Duro Catalaunum (Châlons-sur-Marne).
Une partie de ce peuple a fondé une colonie entre Perpignan
et Barcelone, la Catalogne.
|
57
|
Cattes
|
peuple d'origine germaine proche ou client
des Médiomatriques.
Ils ont donné leur nom à Cattenom.
|
05
|
Caturiges
|
Embrun,
Chorges
et haute vallée de la Durance.
Leur nom signifie rois du combat et vient de catu
(combat) + rix (roi).
|
84
|
Cavares
|
Cavaillon,
Orange,
Avignon,
Montélimar.
|
72
|
Cennomans
|
Cf. Aulerques
Cennomans
|
38
|
Centrones
|
peuple de la Tarentaise
qui avait établi une colonie à Douai
|
73
|
Ceutrons
|
petit peuple de la Savoie
actuelle, client des Allobroges
|
74
|
Chalbici
|
peuple du Chablais,
appartenant à la confédération allobroge.
|
64
|
Cocosates
|
rive gauche de la Garonne, Dax,
au sud des Garumni
|
83
|
Commones
|
Toulon
|
08
|
Condruses
|
peuple d'origine belge dont le territoire
était situé entre les Ardennes et la vallée de la Meuse.
|
09
|
Consoranni
|
Couserans. Leur capitale était Lugdunum
Consoranorum (Saint-Lizier).
|
31
|
Convenae
|
Comminges
et comté de Foix.
Strabon donnait pour
célèbres à son époque déjà les cinq villes d'eaux des Convenae, dont
Onesorium Thermae (Bagnères-de-Luchon) et Aquae Convenarum (Capvern).
|
22
|
Coriosolites
|
département actuel des Côtes-du-Nord.
Quimper était probablement l'une de leurs villes.
Leur nom vient de corio (armée).
|
|
61
|
Diablinthes
|
Manche et
Orne
|
28
|
Durocasses
|
Dreux
Leur nom signifie les guerriers de la colline fortifiée,
vient de durum (colline fortifiée) + cassi (guerrier)
|
|
08
|
Eburons
|
Hainaut, vallée belge de la Meuse jusqu'au Rhin, Ardennes.
Leur dispersion dans la forêt ardennaise était leur meilleure
protection; pour les battre, Jules
César dut demander aux tribus voisines de piller leur
territoire. Malgré l'importance du butin espéré, les tribus germaines ne
purent les vaincre.
Leur nom signifie les sangliers, qui est toujours le
symbole des Ardennes.
|
72
|
Eburovices
|
Perche,
rive gauche de la basse Seine, Evreux,
mais également Lozère,
peuple client des Aulerques.
Leur nom signifie ceux qui vainquent avec l'if, leur
arbre sacré.
Jules César estime à 3000 le nombre de
soldats éburovices engagés contre ses troupes.
|
71
|
Eduens
|
Autun,
Morvan
Leur territoire proprement dit est approximativement situé entre
les vallées de la Dheuce, de la Bourbince, de l'Arroux et de l'Ouche, grandes routes gauloises.
La Saône était leur principal axe de
communication et de développement, ce qui rendait les routes éduennes
particulièrement vitales dans les communications nord-sud de la Gaule, dans
le prolongement du Rhône contrôlé par les Allobroges.
Ils occupaient également le confluent de la Loire et de l'Allier, et par là les routes fluviales
vitales des Arvernes.
L'Ouche, l'affluent de la Saône qui traverse Dijon,
les séparait des Lingons.
Le Morvan
constituait une forteresse qui fit de leur territoire la pièce maîtresse de
la défense gauloise contre l'armée de Jules
César.
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples, dont les
principaux clients sont les Aulerques
Brannovices, les Mandubiens
et les Epomandui.
Les peuples clients des Eduens occupaient un territoire très important,
approximativement délimité aujourd'hui par Moulins,
Nevers,
Mâcon,
Avallon
et Beaune,
au carrefour des principales routes gauloises, et en particulier de celles
provenant de Rome. Leur clientèle était fort importante, ce qui faisait de Bibracte
(au Mont Beuvray, dans le Morvan), leur oppidum et
capitale, une ville riche et réputée. Les autres villes importantes des
Eduens étaient Noviodunum (Nevers)
Cabillonum (Chalon), leur principale ville commerciale, Matisco
(Mâcon),
Belina (Beaune)
et Decetia (Décize, dans le Morvan).
Alesia,
capitale des Mandubiens,
était une remarquable place forte, mais pas une ville de grande importance.
Leur nom signifie les ardents.
Situés le long d'un important axe de communication, les Eduens firent très
tôt du commerce avec les Romains, mais leur impétuosité les rendait peu
fiable et ils ne furent pas alliés.
Traditionnellement, les Eduens étaient opposés aux Arvernes,
à qui ils disputaient la suprématie militaire de la Gaule centrale. Il
existait des péages pour passer du territoire des Eduens à celui des Arvernes.
A l'époque de la conquête romaine, Jules
César essaya de les mettre de son côté, mais leur esprit
d'indépendance vis à vis de l'occupant, puis leur défaite devant les Suèves
d'Arioviste près de Pleure,
les força politiquement à rechercher l'alliance avec leur ennemi
traditionnel.
Au début de la guerre des Gaules,
lorsque la pression des Helvètes
se fit forte sur les Eduens, Jules César joua d'ailleurs de la
rivalité entre le vergobret
Liscus, qui lui restait fidèle, et Dumnorix, chef militaire et frère du
druide Divitiaco, qui le trahit.
Leur richesse est probablement dûe à leur puissance militaire, car les
Eduens, habitant une région peu propice à une exploitation agricole
permettant le commerce de leurs produits, étaient souvent mercenaires.
Il faut noter qu'après la conquête romaine, Bibracte détruite, les Romains construisirent
pour les Eduens une nouvelle capitale, Augustodunum (Autun),
ville gallo-romaine.
Jules César estime à 35000 le nombre
d'Eduens et clients mobilisés contre lui.
|
|
Eleutètes
|
peuple donné par Jules
César pour client des Arvernes,
mais dont, faute de toute autre information, on ignore le territoire
|
32
|
Elusates
|
Eauze
|
34
|
Elyséens
|
Languedoc.
Il s'agit d'un des peuples salyens.
Ensérune
était leur oppidum
et leur riche capitale, dominant la voie Domitienne.
|
25
|
Epomandui
|
Montbéliard.
Les Epomandui faisaient partie des Mandubiens,
eux-même faisant partie des Eduens.
Leur nom signifie guerriers du cheval.
|
61
|
Esuviens ou Esubii
|
peuple armoricain établi près d'Eu et
sur une partie du département actuel de l'Orne.
|
|
59
|
Francs
|
Flandres et Artois.
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples
germains.
Chassés du nord de l'Europe par l'effondrement du rivage de la mer Baltique
eu II° ou au I° siècle; avant notre ère, arrivés en Gaule très peu de temps
avant la conquête romaine ou dans les deux siècles qui l'ont suivie, ils ont
donné leur nom à la France
Les principaux Francs sont les Francs Saliens (Flandres).
|
|
43
|
Gabales
|
Gevaudan, peuple client des Arvernes
Leur capitale était Javols.
Leur nom signifie ceux qui ont des javelots, de gaeba
(javelot). Le javelot gaulois, contrairement au pilum romain, était une arme
sophistiquée, dotée d'une lanière servant de propulseur.
|
02
|
Galates
|
peuple de Picardie et
de la Thiérache probablement différent de celui de Turquie.
A noter que selon les Grecs, Galates
est le véritable
nom des Celtes.
|
05
|
Garocelli
|
haute vallée la Durance.
|
64
|
Garites
|
rive gauche de la Garonne, au sud des Vocates
et au nord des Tolosates.
|
33
|
Garumni
|
peuple appartenant aux Volques
Tectosages, occupant la rive gauche de la Gironde et la côte atlantique jusqu'au
bassin d'Arcachon.
|
08
|
Geidumni
|
Ardennes belges, vallées de la Sambre et
de la Meuse.
|
02
|
Geloni
|
peuple de l'actuelle Picardie
appartenant à la confédération des Sarmates
|
02
|
Gentiles
|
peuple de Picardie,
cousin des Lètes,
client des Nerviens.
|
73
|
Graiocèles
|
Alpes Grées, Mont-Cenis, peuple client des
Allobroges.
Jules César cite leur capitale, Ocelum,
qui n'a pu être localisée.
|
|
|
Helvètes
|
Suisse.
Chassés par les Cimbres et les Teutons, ils ont commencé à
migrer vers l'ouest en direction du territoire des Santons
au moment de l'arrivée de Jules César en
Gaule, déclenchant beaucoup de conflits avec les différents peuples qui se
trouvaient sur leur chemin.
La confédération helvète était formée des Verbigeni, des Tigurini, des
Ambrones (de amba, petite rivière) et des Tugeni.
Les Helvètes, non celtes, proches des Germains, avaient appris de ceux-ci
l'ordre de bataille en tortue, en rangs serrés sous les boucliers accolés,
appelé par Jules César
phalange. Les Romains pratiquaient également la tortue et l'appelaient pour
eux-mêmes testudo.
Jules César, très précis sur ce point,
donne pour 368 000 le nombre de guerriers helvètes au début des batailles,
moins de 130 000 après.
|
07
|
Helvii
|
Vivarais.
Il s'agit d'un peuple client des Arvernes,
différent des Helvètes,
mais tout de même apparenté.
|
12
|
Heleuterii
|
Causses
|
|
|
Ibères
|
peuple originaire de la péninsule
espagnole et dont les colonies de peuplement en Gaule sont antérieures à la
présence celte.
Les Ibères n'étaient pas celtes.
|
73
|
Isarci
|
peuple appartenant à la confédération des Allobroges,
dont le territoire est considéré comme situé en Savoie.
|
J,K
|
|
32
|
Lactorates
|
Lectoure
|
86
|
Lémovices
|
Limousin et Poitou,
jusqu'à la mer. Plusieurs îles côtières leur appartenaient, comme l'île de Ré.
L'une de leurs villes était Lemonum (Limoges).
Les Lemovices sont connus pour le commerce de vin d'Italie
contre des esclaves avec la Méditerranée. Les monnaies lemovices,
contrairement à la plupart des monnaies gauloises, ont voyagé dans tout le
bassin méditerranéen.
Le silence fait par Jules César sur les Lemovices, qu'il ne
pouvait ignorer puisqu'il avait traversé leur territoire pour se rendre du
territoire des Pictes
vers le territoire des Cadurques,
étonne. Probablement, les Lemovices, du fait même de leurs liaisons
commerciales anciennes avec la Méditerranée, étaient-ils des alliés précieux
en même temps que secrets de Rome.
Jules César estime toutefois à 10000 le
nombre de soldats lémovices engagés contre ses troupes.
Après la conquête, Jules César y installa plusieurs camps,
dont celui de Villejoubert (Haute-Vienne), dont on ignore le nom romain
(peut-être Durotincum), pour protéger l'intersection des routes qui menaient
du territoire des Arvernes
à la mer et de celles qui allait des territoires des Aulerques
et des Bituriges
à l'Aquitaine.
Leur nom signifie ceux qui vainquent avec l'orme dont
était faite leur lance, de limo (orme).
|
02
|
Lètes
|
peuple de Picardie,
cousin des Gentiles,
client des Nerviens
|
54
|
Leuques
|
Toul, Saintois et haute vallée de
la Moselle, Vosges du sud,
Scarpone (Dieulouard), Solimariaca (Soulosse-sous-Saint-Elophe).
L'un de leurs chefs, Matugenos, est connu par les nombreuses
pièces à son effigie retrouvées en différents lieux de fouilles.
Comme les Médiomatriques, César les classait parmi
les Belges.
Leur nom signifie les brillants ou les fulgurants, de
luk (blanc).
|
14
|
Lexovii
|
Leur territoire
était délimité par la Dives, la Risle, les collines du Perche et la mer.
Leur capitale normande était Noviomagus (Lisieux)
Selon Strabon, les Lexovii
commerçaient avec le midi méditerranéen et l'île de Bretagne; ils
échangeaient l'étain et le plomb de
Cornouailles contre le vin et l'huile du sud.
|
|
Ligures
|
peuple originaire
de la péninsule italienne et dont les colonies de peuplement en Gaule sont
antérieures à la présence celte.
Les Ligures n'étaient pas celtes.
|
52
|
Lingons
|
peuple germain
établi autour du plateau de Langres, entre les sources de la Marne, de la Meuse, de la Saône et de la Seine.
Les hautes vallées de la Seine et de la Marne étaient leurs axes
vitaux. La Saône les séparait des Séquanes; l'Ouche, l'affluent de la Saône qui traverse Dijon, des Eduens.
Divio (Dijon) était un de leurs
lieux de culte. Traditionnellement alliés des Romains, ils furent l'un des
deux grands peuples de la Gaule Celtique totalement absents à Alesia.
Leur nom signifie les sauteurs
|
|
21
|
Mandubiens
|
petit peuple
faisant partie de la confédération des Eduens, dont l'oppidum et capitale était Alesia.
Leur territoire comprenait une partie des contreforts ouest du Jura et du Morvan, ainsi qu'une portion de la vallée de la Saône, ce qui explique
la difficulté qu'ont eue les historiens à localiser Alesia parmi une douzaine de sites envisageables.
Leur nom signifie ceux qui foulent aux pieds.
|
67
|
Marcomans
|
entre Rhin et Main, autour de
Strasbourg
|
57
|
Médiomatriques
|
Metz, la vallée de la Seille et basse vallée de
la Moselle.
Peuple très puissant, peut-être d'origine belge, mais qui ne
s'est jamais rattaché à aucune fédération. Très tôt romanisés, les
Médiomatriques devaient leur richesse au commerce du sel et de la viande
salée.
Leur capitale était Divodurum (Metz); parmi leurs autres villes Scarpone (Dieulouard, ville-frontière), Ibliodurum (Ville-sur-Yron, ville-frontière), Marsal (même nom en français), Decempagi (Tarquimpol), peut-être Amance. Ils occupaient également le nord de l'Alsace et les Vosges du Nord.
Comme les Leuques, César les classait parmi
les Belges.
Jules César estime à5000 le
nombre de soldats médiomatriques engagés contre ses troupes.
|
33
|
Meduli
|
Médoc et Entre-Deux-Mers.
Leur nom signifie les buveurs d'hydromel. Les
plantations de vignes datent de l'époque gallo-romaine, mais la région était
déjà au néolithique grande productrice de miel.
|
77
|
Meldi
|
Meaux, Melun.
Peuple client des Suessiones, une partie de ce peuple était établi près de Bruges.
|
84
|
Meminiens
|
capitale Carpentras, séparés des Voconces par le mont Ventoux.
|
62
|
Menapiens
|
peuple belge des
Flandres belges, estuaire de l'Escaut, deltas de la Meuse et du Rhin.
Leur capitale était Castellum Menapiorum (Cassel).
|
62
|
Morins
|
peuple de marins
établi en Flandres, Boulonnais, Saint-Omer, Saint-Pol.
Leur capitale était Taruenna (Thérouanne), leurs deux grands ports, Bononia (Boulogne), et Le Portel.
Leur nom signifie ceux de la mer
Jules César estime à 5000 le
nombre de soldats morins engagés contre ses troupes.
|
|
44
|
Namnètes
|
Nantes, peuple client des Vénètes, membres eux-mêmes de la confédération des Britons.
|
01
|
Nantuates
|
Nantua et les cluses de l'Ain.
Leur nom signifie ceux des vallées
|
59
|
Nerviens
|
peuple belge des
Flandres (Cambrai, Tournai).
Leur capitale était Bagacum (Bavai).
Jules César estime à 5000 le
nombre de soldats nerviens engagés contre ses troupes.
|
47
|
Nitiobriges ou
Nitiobroges
|
rive droite de la Garonne, entre les vallées du Tarn et de la Dordogne.
Le confluent du Lot et de la Garonne leur appartenait, et c'était un
lieu que Jules César convoitait de longue date.
L'occupation romaine y fut relativement rapide et peu violente. Leur capitale
était Aginnum (Agen)
Leur nom signifie ceux qui ont un pays à eux. Cf. Allobroges.
Jules César estime à 5000 le nombre de
soldats nitiobroges engagés contre ses troupes.
|
|
29
|
Osismes
|
peuple briton de l'Armorique, aujourd'hui
le nord du Finistère et Ouessant.
Leur nom signifie ceux de la mer.
Leur capitale était Vorgium Osismiorum (Carhaix-Plougher.
|
|
75
|
Parisii
|
Paris,
Parisis.
Arrivés vers le premier siècle avant notre ère, ils occupèrent
un territoire concédé par les Senons,
auxquels ils étaient apparentés.
Mis à part la cuvette des confluents de la Seine avec la Marne, la Bièvre et l'Ourcq, les Parisii occupaient également la
vallée marécageuse de l'Essonne. La Seine était évidemment leur axe vital.
Leur nom signifie peuple des carrières et vient de la
palatalisation de Kwarisii, de kwar (carrière).
Jules César estime à 8000 le nombre de
soldats parisii engagés contre ses troupes.
|
24
|
Petrocorii
|
Périgueux
et Périgord.
Leur nom signifie les quatre armées et
vient de petuor (quatre) + corio (armée) .
Jules César estime à 5000 le nombre de
soldats petrocorii engagés contre ses troupes.
|
85
|
Pictons
|
ou Pictaves, peuple briton du Poitou et
de Vendée,
dont une partie a migré en plusieurs vagues vers les îles britanniques,
l'Ecosse en particulier.
Leur nom signifie ceux qui se peignent le
visage et leur fut donné par Jules
César. Celui-ci estime à 8000 le nombre de soldats pictons
engagés contre ses troupes. Le bleu de guède ou de pastel dont ils teignaient
leurs étoffes, leurs cheveux et leurs étoffes, et qu'ils utilisaient
également pour se tatouer, porte encore parfois dans les îles britanniques le
nom de bleu picton.
Le vaste golfe des Pictons, autour duquel se trouvaient de nombreux ports,
comme Curzon,
est aujourd'hui presque entièrement occupé par le marais
poitevin.
|
64
|
Preciani ou Ptianii
|
côte atlantique aujourd'hui basque, Bayonne,
Hendaye.
|
|
68
|
Rauraques
|
haut-Jura, S¨ndgau,
sud de l'Allemagne, nord de la Suisse, sud des Vosges. Leur
capitale était située près de l'actuelle Angst, en Allemagne.
Poussés par la migration des Helvètes,
les Rauraques se sont fixés au début de la guerre
des Gaules. Jules
César estime à 2000 le nombre de soldats rauraques engagés
contre ses troupes.
|
35
|
Redons
|
partie ouest de la Bretagne,
jusqu'aux monts d'Arrée.
Leur capitale était Redon
et l'une de leurs autre grandes villes se nommait Condate Redones (Rennes)
Leur nom signifie les conducteurs de chars.
|
51
|
Remii
|
Reims.
La Marne était leur axe vital.
Traditionnellement alliés des Romains, ils furent l'un des deux grands
peuples de la Gaule Celtique totalement absents à Alesia.
Saint-Remi, évêque de Reims qui baptisa Clovis, ne porte pas un nom
propre de personne, mais un nom générique désignant son peuple.
Leur nom signifie les premiers et non peuple des bois
(de rem, forêt), comme il a été dit.
|
12
|
Ruthènes
|
Rouergue,
selon les époques parfois clients des Arvernes.
Leur capitale était Rutni (Rodez).
La partie principale de ce peuple n'a pas dépassé l'Europe
Centrale, l'Ukraine et les Carpathes.
Leur nom signifie les blonds.
Jules César estime à 12000 le nombre de
soldats ruthènes engagés contre ses troupes.
|
|
61
|
Sagii
|
Cf. Aulerques Sagii
|
30
|
Salyens
|
ou Salluviens, Provence, Arles.
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples
d'origine ligure, ou en tout cas transalpine, dont les Elyséens.
Ensérune,
oppidum et
capitale des Elyséens, était l'une de leurs villes principales. Leur
capitale, dont on ignore le nom gaulois, était située sur la colline
d'Entremont, au nord d'Aix-en-Provence.
|
17
|
Santons
|
Aunis, Saintonge,
Angoumois
Parmi leurs ports, Novioregum (Royan).
Jules César estime à 12000 le nombre de
soldats santons engagés contre ses troupes.
|
80
|
Sarmates
|
peuple originaire de l'actuelle Ukraine
qui fournit aux Romains des contingents de mercenaires pour garder les voies
et protéger les convois marchands. Démobilisés après vingt ans de service,
comme tous les légionnaires, les Sarmates fondèrent après le I° siècle de
notre ère des colonies agricoles. L'une de ces colonies, plus importante et
précoce, se trouvait entre Reims,
Amiens
et Roye.
Les Geloni
et les Setucii
leur étaient apparentés.
|
54
|
Segni
|
peuple d'origine belge dont le territoire
était situé entre les vallées de la Meuse et de la Moselle.
|
69
|
Segusiaves
|
Forez, Beaujolais, Dombes, Lyon,
Roanne,
peuple, selon les époques, à la fois client des Eduens,
des Allobroges
et surtout des Arvernes.
Leur capitale était Forum Segusiavorum (Feurs).
Lyon, ville inventée par les
Romains, ne fut en réalité jamais capitale d'un peuple gaulois.
|
05
|
Ségusiens
|
nord d'Embrun,
val de Suse en Italie.
|
10
|
Senons
|
Sens.
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples,
dont les principaux au moment de la conquête romaine étaient les Parisii.
La Seine et l'Yonne étaient leurs axes vitaux.
Leur capitale était Agedincum (Sens),
près de laquelle Labienus, le principal légat et lieutenant de César vint
s'établir pendant pratiquement toute la campagne de Gaule, de la bataille de Gergovie
à celle d'Alesia, afin de contrôler les routes du nord et de
protéger les armées de Jules César des attaques des Belges et
des Germains, ainsi que des peuples du nord de la Gaule.
Les Senons de Brennus (nom générique qui signifie "chef de
guerre"), quelque deux siècles auparavant, étaient parvenus jusqu'à Rome
qu'ils avaient vaincue.
Autissiodurum (Auxerre), Tornodurum (Tonnerre),
à l'intérieur de laquelle se trouvait Divona (source de la Fosse Dionne),
principal sanctuaire des Senons, Cadussia (Chaource),
Aballo (Avallon), Vercelliacum (près de Pierre-Perthuis),
par la suite totalement détruite par les Alamans et abritant les sources
thermales des Fontaines-Salées, Condate (Cosne-sur-Loire),
Aquae (Aix-en-Othe),
étaient leurs autres grandes villes. Une partie de ce peuple s'établit en
Italie, au sud de la plaine du Pô, vers le cinquième siècle avant notre ère.
Pendant la conquête romaine, les Senons de Gaule, menés par Camulogène,
furent parmi les derniers à résister à Jules
César et Labienus.
Leur nom signifie les anciens, les sages.
Jules César estime à 12000 le nombre de
soldats sénons engagés contre ses troupes. Leur ville de Vellaunodunum, dont Jules César fit le siège, n'a pas été
localisée.
|
04
|
Sentri
|
Senez
|
25
|
Séquanes
|
ouest de la Bourgogne
et Franche-Comté,
sources
de la Seine, Bresse, Bugey, pays de Gex, présents dans le sud de l'Alsace et
la région de Remiremont, capitale Vesontio (Besançon).
Il s'agit en fait d'une confédération de peuples.
Peuple extrêmement puissant deux siècles avant notre ère, ils avaient déjà
perdu beaucoup de leur prestige au moment de la conquête romaine.
La Saône les séparait des Lingons.
Vix
(près de Châtillon-sur-Seine) était l'une de leurs grandes
villes.
Jules César estime à 12000 le nombre de
soldats séquanes engagés contre ses troupes.
|
64
|
Setuci
|
Dax
|
80
|
Setucii
|
Roye,
est de la Thiérache, peuple client des Sarmates.
|
54
|
Seunti
|
Sion.
Tout petit peuple client des Leuques.
|
32
|
Sibutzates
|
entre Auch
et les Sontiates
|
60
|
Silvanectes
|
Senlis,
peuple client des Suessiones.
Leur capitale était Rotomagus (Champlieu),
dans la forêt de Compiègne.
|
47
|
Sontiates
|
ou Sotiates, entre Arcachon
et le département actuel du Tarn-et-Garonne.
|
02
|
Suessiones
|
peuple belge du Valois et de la Goële.
Leur ville principale était Noviodunum (Soissons).
Deux peuples de moindre importance leur sont rattachés: les Silvanectes
et les Meldi.
Jules César estime à 5000 le nombre de
soldats suessions engagés contre ses troupes.
|
04
|
Suètres
|
Vallée du Verdon
|
67
|
Suèves
|
tribu germaine du chef Arioviste,
vainqueur des Eduens
en Bourgogne,
mais battu par Jules César sur le Rubicon. Leur
territoire s'étendait des deux côtés du Rhin sur une très grande surface.
Ils ont donné leur nom au land allemand de Souabe.
|
|
65
|
Tarbelli
|
Tarbes
et Dax
Leur principale richesse était la présence sur leur territoire
de mines d'or.
Leur nom signifie [la tribu du] taureau.
|
46
|
Tarusates
|
Landes,
Gers,
Lot
|
68
|
Tenctères
|
tribu germaine d'Alsace,
cliente des Suèves.
Leur territoire s'étendait des deux côtés du Rhin
|
31
|
Tolosates
|
Toulouse.
Ils étaient clients ou apparentés aux Volques
Tectosages.
|
57
|
Trévires
|
Champagne,
vallée inférieure de la Moselle. Leur capitale était
Augusta Trevirorum (Trèves, en Allemagne).
Leur nom signifie les passeurs.
|
67
|
Triboques
|
Brumath,
Strasbourg
Leur nom signifie tribu des blaireaux.
|
10
|
Tricasses
|
Troyes
Leur nom signifie les trois groupes de
guerriers.
|
26
|
Tricastins
|
Bas Dauphiné, Saint-Paul-Trois-Châteaux
|
05
|
Tricori
|
Gap
Leur nom signifie les trois armées
|
|
Tulinges
|
peuple allié des Boïens
dans la bataille, mais dont, faute de toute autre information, on ignore le
territoire.
|
37
|
Turons
|
ou Turous, Touraine.
Leur capitale était Turones (Tours).
Jules César estime à 8000 le nombre de
soldats turons engagés contre ses troupes.
|
|
05
|
Uceni
|
Oisans
|
50
|
Unelli ou Venelles
|
Cotentin. Leur capitale était Constantia (Coutances)
|
67
|
Usipètes
|
tribu germaine d'Alsace.
Leur territoire s'étendait des deux côtés du Rhin.
|
|
57
|
Vangions
|
petit peuple du nord des Vosges
et de Worms, en Allemagne.
Au III° siècle, les Vangions sont à Strasbourg.
|
33
|
Vasates
|
Bordelais, Médoc,
Bazas
|
64
|
Vascones
|
Jules
César désigne ainsi le peuple basque, qui, peu de temps avant
la conquête romaine, avait été poussé par des tribus ibériques de la côte
aujourd'hui espagnole vers les Pyrénées et au-delà. Ils ont donné leur nom à
la Gascogne.
|
06
|
Vedianti
|
Nice
|
76
|
Véliocasses
|
peuple belge du Vexin. Leur
capitale était Rotomagus (Rouen)
Jules César estime à 3000 le nombre de
soldats véliocasses engagés contre ses troupes.
|
71
|
Vellaunes
|
Bourgogne,
autour de la vallée de la Saône
|
43
|
Vellaves
|
Velay.
Leur capitale était Ruesio (Saint-Paulien).
Tribu cliente des Arvernes.
|
84
|
Vénasques
|
Comtat Venaissin.
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples
habitant sur les côteaux dominant le Rhône, dont les principaux sont les Cavares,
les Tricastins
et les Voconces.
Très tôt romanisés, ce furent les premiers peuples gaulois à adopter la
culture de la vigne,
vers le deuxième siècle avant notre ère.
|
56
|
Venètes
|
golfe du Morbihan, Vannes.
Avant d'arriver en Bretagne, ils avaient créé Venise et plusieurs
colonies, comme Vieu en Bugey. Leur flotte, la plus puissante de
l'époque, plus moderne que celle de Rome, résista longtemps à Jules
César.
Par le port de Corbilo
et les îles Cassitérides
(peut-être les îles Scilly), ils ont le quasi monopole de la route maritime
de l'étain entre
l'île de Bretagne et Rome.
Leur nom signifie la lignée.
|
04
|
Vergunes
|
Alpes-de-Haute-Provence
|
|
60
|
Veromanduens
|
Vermandois, Noyon.
Leur capitale était Augusta Veromanduorum (Saint-Quentin)
Leur nom signifie ceux qui écrasent les hommes.
|
55
|
Veroduniens
|
petit peuple peut-être d'origine belge,
apparenté aux Médiomatriques
dont ils étaient des clients privilégiés.
Leur capitale était Verodunum (Verdun).
|
38
|
Vertacomicori
|
petit peuple installé sur le plateau du Vercors,
l'un des vingt clans voconce.
Selon Pline l'Ancien, certains d'entre eux
auraient émigré en Italie et auraient fondé Novare au VI° siècle avant notre
ère.
|
14
|
Viducasses
|
Vieux,
peuple peut-être client des Bajocasses.
|
64
|
Vocates
|
rive gauche de la Garonne, au sud des Cocosates.
|
84
|
Voconces
|
peuple celto-ligure apparenté aux Allobroges,
séparés des Meminiens
par le mont
Ventoux, Vaison-la-Romaine, Die
et le Diois.
Leur nom signifie les vingt familles ou clans. Parmi
ces vingt clans, les Vertacomicori.
|
66
|
Volques ou Volces
|
Roussillon.
On désigne en fait sous ce nom une confédération de peuples
d'origine belge, dont les principaux sont les Volques
Tectosages, les Volques Ceretans,
les Volques
Arécomiques et les Volques Sordons.
Leur capitale était Lodève.
Il ne faut pas les confondre avec les Volsques, tribus ligures qui occupaient
le centre de l'Italie avant la prédominance de Rome, mais auxquels ils
étaient probablement apparentés.
Leur nom signifie les loups.
|
34
|
Volques Arécomiques
|
Hérault,
Gard.
Leur capitale était Nîmes.
|
34
|
Volques Béterres
|
Béziers.
|
66
|
Volques Ceretans
|
Cerdagne
|
66
|
Volques Sordons
|
plaine du Roussillon
|
11
|
Volques Tectosages
|
Haut Languedoc.
Narbonne était leur capitale; Carcassonne
l'une de leurs places-fortes.
Leur nom signifie ceux qui cherchent un toit.
|
88
|
Voseguns
|
Vosges
|