La "Troie" de la grande migration
des peuples
Des archeologues cherchent des traces dans
la ville disparue Reccopolis
La riche Carthage a été conquise
par les Vandales
La "Troie"
de la grande migration des peuples Des colonnes
composées de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants, parfois jusquà 80.000
étaient à la recherche d’une nouvelle
patrie. Au 5 ème et au 6 ème.siècle, les Barbares
établirent leurs royaumes sur le sol romain : ·
les Ostrogoths
en Italie ·
les Wisigoths
en Espagne,puis au Portugal ·
les Angles
et les Saxons en Angleterre , ·
les Francs
en Allemagne et en France. Avec le couronnement de l'Empereur
Charlemagne naquit l'Europe médiévale en 800 LES HERITIERS DE L‘ EMPIRE Au
début du 6 ème siècle les Wisigoths , à leur tour refoulés par les Francs,
ont du se remettre à rechercher un
endroit pour vivre . Ils ont du le
faire sur la péninsule ibérique. Tolède est devenue leur nouvelle résidence
pour presque 200 ans. Les archéologues connaissent les traces qu'ils ont
laissé la-bas.On compte parmi ces traces
la basilique de la ville disparue Reccopolis
appelée "la
Troie de la grande migration des peuples Il y avait chez les Goths des gens
appelés Suza, nom d’une ville de Mésopotamie Bonheur
en Afrique du Nord Les Vandales ,
eux aussi refoulés par les
Huns sont ceux qui sont allés le plus
loin. En 406, ils ont traversé le Rhin dont les eaux avaient gelé et ont
marché direction sud-ouest. Comme ils ne trouvaient pas de gîtes qui leur
convenaient, les 80.000 Vandales (certains sont peut-être restés en Vendée)sous la conduite de
leur roi Geiseric se sont décidés à prendre le risque de traverser le détroit
de Gilbraltar pour se rendre en
Afrique Là
ils ont conquis les villes romaines , et ont
fait des
greniers à grains des Romains, la province de Carthage, le
"Royaume des Vandales"- leur
jardin d’Eden. Ils sont devenus sédentaires dans laTunisie actuelle et se
sont intégrés dans la société où ils ont commencé à vivre comme les Romains
civilisés. À la fin
de la grande migration des peuples, d'autres royaumes germaniques se sont
formés. Avec le royaume des Francs et le
couronnement de l'empereur Charlemagne , en l’an 800 a
été posée la première pierre pour l'Europe
occidentale moderne L'Histoire
de l'Espagne Wisigothique est découpée en grandes périodes : Les Wisigoths ont dominé la péninsule
Ibérique pendant prés de trois siècles, des années 420 jusqu'à 711, date de la
conquête Arabe. Ce sont eux qui ont réalisé l'unification politique,
religieuse et juridique de la péninsule et à ce titre on peut les considérer
comme les fondateurs de l'Espagne même si par la suite le Portugal s'en est
détaché. 533 Libération de Carthage (Tunis) de la domination des Barbares Vandales par Bélisaire, général de Byzance. Les Vandales, comme les Goths, étaient issus de
Scandinavie, sans doute de la province danoise de Vendsyssel, au nord du Jutland
; mais, dès le Ier siècle de notre ère, ils
étaient établis sur la côte méridionale de la Baltique, entre Oder et
Vistule. Peu après, ils se scindèrent en deux groupes : les Silings, qui
gagnèrent la Silésie (elle leur doit son nom) et les Hasdings, qui
s’établirent un peu plus au sud-est. Ils restèrent un peu plus d’un siècle
dans ces nouveaux habitats. Puis, au milieu du IIIe siècle, on les retrouve beaucoup plus à l’ouest : les Hasdings en Pannonie et les Silings en Franconie. Vers 400, l’intrusion des Huns força les premiers à se rabattre vers le Rhin moyen. Les deux groupes le franchirent de conserve en 406, puis errèrent en Gaule durant trois ans. En 409, ils se ruèrent sur l’Espagne, accompagnés des Suèves et d’une partie des Alains. Une fois les Pyrénées franchies, ils se répartirent le pillage et l’exploitation de la péninsule. Les Hasdings reçurent un lot en Galice, les Silings en Bétique (Andalousie). Ils n’en jouirent pas longtemps : dès 418, l’Empire envoya les Visigots de Wallia à leurs trousses, les Silings furent anéantis. Restaient les Hasdings : ils passèrent à leur tour en Bétique (419), puis commencèrent à sonder l’Afrique romaine, au-delà de Gibraltar. En effet, par une mutation difficile à expliquer, ce peuple terrien se découvrit alors une vocation maritime qui dura plus d’un siècle. Le roi Genséric (ou Geiseric) décida en 429 de transférer son peuple et les débris des Alains en Afrique. Après avoir débarqué à Tanger, l’armée s’achemina lentement, par voie de terre, en direction de Carthage. Pendant un an, elle fit le siège d’Hippone, au cours duquel mourut saint Augustin (cfr Chroniques du 29 Août). En 435, Genséric traita avec les autorités romaines : on lui abandonnerait l’ouest de l’Afrique utile. Il ne s’en accommoda pas longtemps : le 19 octobre 439, il enlevait Carthage par surprise. La ville devait rester jusqu’en 533 la capitale d’un royaume vandale qui comprit, avec la Tunisie et le Constantinois, toutes les villes côtières entre la Grande Syrte et Oran. Le pillage de l’Afrique intacte, loin de rassasier Genséric, le mit à même de poursuivre ses entreprises. Improvisant ou capturant une flotte, on ne sait, il utilisa Carthage comme base de raids auxquels nul ne s’opposa, vers la Sicile (440), la Corse, la Sardaigne et les Baléares (vers 455), enfin Rome, qui fut mise à sac en 455. La plupart des îles méditerranéennes passèrent sous la dénomination vandale. Le profit fut énorme et l’insécurité qu’il put faire peser sur le trafic maritime, notamment sur le ravitaillement des capitales, fut pour Genséric un moyen efficace de chantage politique jusqu’à sa mort (477). Dans son foyer même, en Afrique proconsulaire (Tunisie du Nord), l’organisation de l’État vandale fut tournée vers le pillage plus que vers une administration régulière. La classe dirigeante romaine fut expropriée ou exilée, l’épiscopat catholique subit des persécutions violentes en sa qualité de complice naturel des Romains. Périodiquement, on le déportait au Sahara ou en Sardaigne ; des tentatives furent même faites pour imposer l’arianisme aux Africains. Tout ce qui n’était pas rentable, par exemple la défense de l’Ouest face aux résurgences du nomadisme berbère, fut abandonné sans scrupules. Sur ces ruines, rien de solide ne fut bâti : l’apport des Vandales apparaît surtout négatif. La masse de la population continua cependant à vivre dans le cadre des lois romaines, comme en témoignent les remarquables " tablettes Albertini ", ces actes privés du Ve siècle retrouvés près de l’actuelle frontière algéro-tunisienne. Ce qu’il restait d’intellectuels nourrit contre les Vandales une haine profonde : d’où leur très mauvaise réputation dans l’historiographie. En 533, Justinien décida de reconquérir l’Afrique. Bélisaire débarqua le 30 août et entra à Carthage dès le 15 septembre. En moins d’un an, tous les Vandales furent capturés et déportés en Orient. Ce qui restait de l’Afrique réintégra pour plus d’un siècle l’Empire romain. L’Afrique n’a gardé à peu près aucune trace de la domination vandale, qui ne fut qu’un épisode transitoire. Après leur passage, elle se retrouva profondément
diminuée, amputée de presque toutes ses régions les plus occidentales et
reléguée en marge du mouvement général de la civilisation méditerranéenne,
auquel elle avait tant contribué du IIIe au Ve siècle, et cela sans aucune
compensation, car l’apport intellectuel, juridique, artistique ou économique
des Vandales fut à peu près nul. L’allemand est une
langue indo-européenne de la famille des langues germaniques. Ce qu'on est
convenu d'appeler le germanique oriental est un terme générique qui désigne
les dialectes des tribus germaniques du nord qui quittèrent leur patrie
scandinave et colonisèrent la région qui forme aujourd'hui l'Allemagne de
l'est et la Pologne. La migration eut lieu au cours des 400 ans connus sous
le nom d'« époque germanique commune ». Une de ces tribus vandales fut celle
des Lugii [Lygians] qui arrivèrent en Silésie environ 100 av. J.-C. et
chassèrent les Celtes locaux. La tribu vandale des Silings serait à l’origine
du nom de la Silésie. En 800, sous le règne de Charlemagne, le mot « allemand
» apparut comme dénomination, et une aire linguistique d'un seul tenant se
constitua . Au 13ème siècle, la Silésie devint une partie du Royaume de
Bohême et donc de l'aire linguistique allemande. À partir du 18ème siècle,
après les guerres silésiennes, la Silésie ne fit plus partie de cette région. Au cours des
siècles, le contact linguistique entre l’allemand et le polonais a causé des
interférences et des transferts. Pendant les époques du vieux-haut- allemand
et du moyen-haut-allemand, la langue polonaise empruntait déjà des mots de
l’allemand. Pourtant, la plupart des emprunts en polonais datent du
nouveau-haut-allemand précoce et du nouveau-haut-allemand, et appartiennent
aux domaines du commerce, de l’artisanat, de la construction, ainsi qu'au
domaine militaire et à la vie marine. Grâce au bilinguisme très répandu parmi
les colons allemands, le polonais a aussi influencé les langues vernaculaires
allemandes : notamment en Prusse orientale et en Silésie. Dans la langue
vernaculaire silésienne, le polonais influence de la même manière le
vocabulaire, la phonétique et la grammaire. L'influence polonaise est par
exemple évidente en ce qui concerne l’ordre des mots : Hab ihm gestern gesagt
[“lui ai dit hier” au lieu de « je lui ai dit hier »]. Une autre
caractéristique typique de l'allemand de Silésie est l'usage commun des
verbes réflechis: sich spielen, sich gehen [se jouer, s’ aller] Même avant la
Deuxième Guerre mondiale, les locuteurs du polonais de Haute Silésie furent
souvent exposés à des influences allemandes à travers le système éducatif
(par Ex. la langue vernaculaire connue sous le nom de « polonais de l’eau »
[Wasserpolnisch] présente des caractéristiques qu'on ne rencontre ni dans la
langue polonaise standard ni dans d’autre langues vernaculaires polonaises. Après
la Deuxième Guerre mondiale l’influence du polonais sur la langue allemande
en Pologne a augmenté. Pour beaucoup de jeunes, l’allemand est devenu une
langue étrangère, ce qui a facilité le trilinguisme: langue vernaculaire
locale, variation régionale de l’allemand et polonais. 1.2 Histoire, géographie et démographie A l’origine, la
Silésie était habitée par les tribus germaniques des Silings et des Lugii.
Pendant les Grandes Migrations , les Germains de l'est se sont déplacés vers
le sud et les Slaves se sont installés en Silésie dans la deuxième partie du
5ème siècle. En 1138, l’Empire des Piastes fut divisé ; une ligne silésienne
indépendante apparut. Les Piastes silésiens se sont liés à certaine parties
intérieures de l’Allemagne de l’ouest par des mariages avec des filles des
souverains allemands, par ex. le mariage de Henry I (1202-38) avec Hedwig von
Andechs, qui fut canonisée en 1267, et qui est encore venérée en tant que
sainte patronne du pays. L’installation des paysans allemands, des artisans,
des commerçants et des mineurs, la plupart d’entre eux venant de la région de
Thuringe-Haute Saxe, fut favorisée de plus en plus par les seigneurs
territoriaux. Sur le modèle des grandes villes de Magdeburg et de Halle, la
loi allemande s'appliqua dans 120 villes jusqu'au milieu du 14ème siècle. En
1458, le roi hongrois Corvinus prit la couronne de Bohême, et donc également
de la Silésie divisée. Comme ses successeurs demeurèrent sans héritier
masculin, il conclut un accord de mariage avec l’Empereur Maximilien I pour
le petit fils de ce dernier, Ferdinand. Ainsi, à partir de 1526, la Silésie
appartint aux Habsbourgs pendant 200 ans. En 1740, le Roi Frédérique II de
Prusse envahit avec son armée la Silésie, qui était peu protégée. Lors de la
Paix de Breslau (1742), Marie Thérèse dut céder la Silésie, et après le
Congrès de Vienne en 1815 la province fut étendue pour englober des parties
de la Haute Lusace saxonne [Oberlausitz] avec les villes de Lauban, Görlitz
et Hoyerswerda. Au 19ème siècle la Silésie connut une fort essor économique.
Outre les initiatives de l’état, - on construisit à Malapane la première
usine de machines de Prusse, connue sous le nom de Königliche Hütte [Haut
fourneau Royal]- des entrepreneurs privés créèrent la base d'un district
d'exploitation minière du charbon prospère. Nombre de locuteurs du « Polonais
de l’eau » des zones rurales introduisirent ce dialecte, qui était différent
du polonais standard, au moment où ils s'installèrent dans les grandes
villes, qui s'agrandissaient rapidement. Ce dialecte contenait un certain nombre
d'emprunts à l'allemand, alors que les paysans et mineurs allemands
utilisaient beaucoup d'expressions polonaises. Cette coexistence ne commença
à disparaître que dans la deuxième moitié du 19ème siècle à cause de
différences nationales, qui furent aussi renforcées par la politique de «
germanisation » de l’Empire allemand. Une simplification se fit en assimilant
« Polonais » à « catholique » ainsi que « Allemand » ou «Prusse» à «
protestant ». Avec le Traité de Versailles, la Haute Silésie entière fut
cédée à la Pologne après la Première Guerre mondiale. À partir de 1939, la
Silésie servit de lieu de concentration pour les armées offensives d'Hitler.
En 1945, les troupes soviétiques conquirent la Silésie. Lors de la conférence
de Yalta (février 1945) les territoires silésiens jusqu’aux fleuves de Oder
et Neisse furent placés sous administration polonaise. Le 21 juin 1990, le
parlement allemand ainsi que la Chambre du peuple (le parlement de la RDA)
consentirent, dans le cadre du Traité d’unification de l'Allemagne, de
maintenir la frontière de 1945 comme frontière polonaise occidentale. Selon le recensement
de 2002, il y avait 152.897 personnes de nationalité allemande et 173.153
personnes de nationalité silésienne. Dans le même recensement, 204.573 personnes
ont déclaré qu’elles parlaient l'allemand à domicile, et 56.643 ont déclaré
qu’elles y parlaient le silésien. Des estimations de sources diverses
indiquent un total de 300.000 à 400.000 locuteurs de l'allemand (Association
for Civic Media 2003; Handbook on Contact Linguistics 1996) [Association pour
les Média Civiques 2003; Manuel sur la Linguistique de Contact 1996]. 1.3 Statut juridique et politiques
officielles Jusqu’en 1990, la
Pologne était le seul pays de l’Europe centrale qui ne reconnaissait pas
officiellement la minorité allemande. À cette époque, la minorité allemande,
à quelques exceptions près, ne pouvait pas participer à des activités liées à
sa culture folklorique. Bien que l’article 35 de la Constitution polonaise
octroie aux citoyens polonais des minorités nationales ou minorités ethniques
la liberté de sauvegarder et de développer leurs traditions et leur culture,
ce règlement ne s'applique pas aux Silésiens de la minorité germanophone ;
ils ne sont pas inclus par les autorités polonaises dans les trois catégories
des minorités nationales ou régionales. Le gouvernement polonais et la Cour
Suprême ont refusé de reconnaître aux Silésiens le statut de minorité
nationale ou ethnique ; c.-à-d. qu’ils ne reconnurent pas le Verband der
Bevölkerung Schlesischer Nationalität [L’Union du peuple de Nationalité
Silésienne] fondé en 1887. La Cour Européenne des Droits de l’Homme a
confirmé cette décision nationale dans son jugement du 17 février 2004
(application no. 44158/98). En dépit de ce
statut légal assez faible, il y a aussi eu des développements positifs pour
le statut de la minorité allemande, suite à la visite d’état du Chancelier
allemand Kohl en 1989. Outre l’établissement de plusieurs représentations
pour leur groupe national, les membres de la minorité germanophone ont remporté
un succès aux élections locales et régionales, et à un moindre degré aux
élections nationales. Actuellement la minorité est représentée par deux
membres du parlement polonais. On notera également
que le Conseil des Ministres Polonais, qui, d’après le projet de loi relatif
aux minorités, est tenu de trouver un arrangement concernant les noms
officiels des villes en Silésie, ne pourrait pas mener à bien cette tâche à
cause de l'utilisation peu constante des langues. De plus, il serait
complètement impossible de rétablir des dénominations qui furent abolies il y
a 70 ans, et qui sont à peine connue ou utilisée par le peuple. Il semble que
la seule solution serait de traiter ces problèmes au cas par cas en
consultant par référendum les communautés concernées. 2. Présence et usage de la langue dans
divers domaines Au cours de l’année
scolaire 2002/2003 il y avait 261 écoles primaires ainsi que 63 lycées et une
école secondaire ayant l’allemand comme langue d’enseignement (Source :
Section du Ministère de l’Intérieur pour les Minorités Nationales 2004).
Pourtant, il faut tenir compte du fait qu'on ne peut pas faire de distinction
entre les cours d'allemand langue étrangère et les cours d'allemand langue
minoritaire. La plupart des écoles ont tendance à enseigner l'allemand langue
étrangère, puisque de nombreux enseignants sont formés dans ce but (par ex.
le Goethe-Institut). Il n'existe pratiquement pas d'initiatives en vue
d'introduire les dialectes allemands ou polonais dans les écoles. Seulement 20% des
enseignants des districts d'Opole et de Silésie parlent couramment
l’allemand. Par conséquent, depuis 2002 des cours de langue ont été proposés
pour renforcer la langue allemande. Au niveau primaire et secondaire, la
compétence linguistique allemande des enseignants est beaucoup plus élevée ;
80% d’entre eux parlent couramment l'allemand. Le matériel pédagogique est
généralement disponible pour les cours d'allemand, d’histoire et de
géographie. Certaines écoles secondaires proposent aussi des classes
bilingues. Puisque le polonais
est la seule langue officielle, les personnes ne parlant pas le polonais
peuvent faire appel à un interprète allemand (voir le rapport général sur le pays). 2.3 Les autorités et les services publiques Puisque le polonais
est la langue officielle, l'allemand ne joue pas de rôle important dans les
contacts avec les autorités publiques, même pas en général au niveau local.
La langue ne sert que pour les contacts non-officiels (voir le rapport général sur le pays). 2.4 Les Mass media et la technologie de
l’information Il n’y a pas de
journaux quotidiens en allemand. Les périodiques hebdomadaires publiés exclusivement
en allemand sont : Schlesien Heute [Silésie Aujourd’hui] et Der Oberschlesier
[Le Haut Silésien] avec un tirage de 2.500 exemplaires chacun. Les
périodiques bilingues ,ou en partie en allemand, sont : l’hebdomadaire
Schlesisches Wochenblatt [Hebdomadaire silésien], les publications mensuelles
telles que Hoffnung [L’espoir], Masurische Storchenpost [Poste de la Cigogne
Masurienne ] ou Mitteilungsblatt [Bulletin]. Das Informations- und
Kulturbulletin [Le bulletin pour l’information et la culture] est publié avec
une périodicité bimensuelle, et le Kulturelles Bildungsnotebook [Cahier de
l’éducation culturelle] avec une périodicité trimestrielle. uell [Silésie
actualité] est une émission de radio pour la minorité allemande dans la
région d'Opole diffusée du lundi au jeudi entre 17h30 et 17h55 sur la station
de radio publique Radio Opole, fréquence 103.2FM,
qui est la station la plus écoutée dans la région d’Opole. Schlesien Aktuell
a été retransmis pour la première fois le 15 avril 1998, et l'équipe
éditoriale est composée de jeunes. Leur but est de produire une émission
d’information moderne, et d'informer à propos des activités de la minorité
allemande et des sujets germano-polonais. L'émission se compose d’actualités,
de rapports, d’interviews, d’informations sur les événements et la musique
allemande, et rencontre beaucoup de succès auprès des auditeurs. Ceci est
confirmé non seulement par les nombreux appels et un grand nombre de lettres,
mais aussi par des chiffres concrets, l’indice d’écoute de Schlesien Aktuell
est égal à l’émission polonaise diffusée à la même heure. Parmi les autres
stations de radio, on peut citer Radio Plus, Radio Vanessa et Radio Park, qui
n'émettent qu'en allemand. La chaîne de
télévision locale à Opole diffuse une émission de 10 à 15 minutes pour la
minorité allemande sous le titre Schlesien-Journal [Journal silésien], et qui
est produite par une équipe indépendante. L’émission Schlesische Wochenschau
[Actualités silésiennes] est retransmise par la télévision polonaise toutes
les deux semaines. Actuellement il n’y
a pas d’initiatives en vue de soutenir la minorité allemande dans le domaine
des nouveaux média. Pourtant, il y a un site Web pour la minorité allemande
mis en place par le Verband der deutschen Sozial-Kulturellen
Gesellschaften in Polen [Association des Sociétés Culturelles et
Sociales en Pologne] en allemand et en polonais. La plupart des
activités culturelles en allemand se déroulent en Silésie. Par exemple,
l’initiative culturelle gérant le réseau de bibliothèques Caritas dans la
région d' Opole a été lancée en 1992 par le représentant de l'Église
Catholique pour la minorité allemande. Depuis lors, deux « bus bibliothèque »
visitent environ 150 villages. 34 bibliothèques supplémentaires fixes ont été
créées, et grâce à l’aide de la fondation germano-polonaise, la bibliothèque
centrale Joseph von Eichendorff a ouvert ses portes à Opole. La bibliothèque
de la voïvodie, qui essaye depuis plusieurs années maintenant de sauvegarder
les livres de l’époque allemande, s'efforce aussi à réunir de la littérature
allemande. De plus, elle dirige une autre antenne avec des livres allemands :
la bibliothèque autrichienne à Opole. Des symposiums
annuels germano-polonais sur la Silésie se déroulent dans le Château de
Kamień Śląski [Schloss Groß Stein]. Les professeurs et les
personnes actives dans le secteur culturel qui viennent de l’est et de
l’ouest et se sentent liées à la Haute Silésie (en général ils y ont leurs
origines), y participent en tant qu'orateurs. Les différents exposés sont
généralement à l’attention des prêtres, des enseignants, des bibliothécaires
et des journalistes. La Haus der
Deutsch-Polnischen Zusammenarbeit [La Maison pour la Coopération
allemand-polonais] a été fondée en 1998. Elle est issue de la première
association enregistrée et elle compte aussi bien des allemands que des
polonais parmi ses membres. Selon les experts,
12 livres en allemand ont été publiés en 2003; selon les autorités publiques,
il n’y en avaient aucun. La majorité des publications sont des manuels, de la
poésie et des livres religieux. Pourtant, les œuvres littéraires allemandes
qui donneraient à la minorité allemande le sentiment d'appartenir plus
fortement à leur patrie sont en grande partie ignorées par les autochtones.
Très peu de ces ouvrages locaux sont traduits. On peut par exemple citer
l'oeuvre bilingue Der goldene Schlüssel [La clé d’or] de Hans Niekrawietz
ainsi que plusieurs textes d'Eichendorff. Horst Bieneks a publié des romans
sur Gliwice. D’autres auteurs sont généralement inconnus: par ex. Hans
Lipinsky-Gottersdorf, Heinz Piontek et surtout August Scholtis. Dans le domaine de
la culture une grande variété de musique traditionnelle folklorique est
produite et des festivals culturels sont organisés, par ex. Regionales
Erntedankfest der Diözese [L’action de grâce régionale du diocèse] sur la
colline de Ste. Anne, Künstlersommer der nationalen Minderheiten [Été des
artistes des Minorités Nationales] à Olsztyn, Chortreffen [Rencontre des
Chœurs] à Walce, Treffen der Folkgruppen und Orchester [Rencontre des groupes
folkloriques et des orchestres] de la minorité allemande à Leśnica,
Ausstellung Schlesischer Artistikkreationen [Exposition de Créations
Artistiques Silésiennes] à Dobrodzień et Dobrzeń ainsi que les
Masurischen Gespräche [Exposés Masuriens] à Mrągowo. La sauvegarde de la
culture comprend souvent l’entretien de biens matériels culturels que l'on ne
rencontre pas souvent en Silésie. Par suite de
l’article 27 de la Constitution, l’allemand ne joue pas de rôle important
dans le monde des affaires en tant que langue officielle. Ainsi, les
règlements en vue de la protection des consommateurs en Silésie, par exemple,
stipulent que les indications doivent êtres publiés non seulement en Allemand
mais aussi en polonais (voir le rapport général sur le pays). Pourtant, le
statut peu favorable de l'allemand n’implique pas que la langue n’ait pas
d’importance dans le monde des affaires au niveau local et régional. Ainsi,
l’allemand peut s'avérer nécessaire pour des emplois dans des entreprises
commerciales ou des écoles. L’économie de la Silésie est caractérisée par
l’exploitation minière qui est en crise depuis plusieurs années. Ainsi
environ 60.000 emplois dans les exploitations minières et le commerce de
cette région ont été supprimés. 2.7 La famille et l'usage social de la
langue Lors du recensement
de 2002, 196.841 citoyens polonais déclaraient utiliser l’allemand chez eux
au sein de la famille. Dans le même recensement, 56.426 citoyens polonais
indiquaient le silésien comme langue de famille. Pourtant, seulement 147.094
Polonais se sont déclarés de nationalité allemande alors que 172.682
personnes étaient de nationalité silésienne. Malheureusement, le recensement
n’a pas fourni d’information sur l'homogénéité des différents groupes ou sur
les raisons de ces changements. Dans le district
d'Opole, l’allemand est actuellement utilisé par une minorité culturelle
motivée, et on peut noter que depuis 1990, l'émigration de beaucoup de
personnes vers l’Allemagne a eu une influence négative sur la reproduction de
la langue. Néanmoins, dans beaucoup de régions, on considère que les
germanophones ont un niveau de vie plus élevé ou qu’ils sont plus avancés. La minorité
allemande est en grande partie Catholique romaine, et va régulièrement à
l’église. Ce n’est qu'en Silésie, près de Cieszyn, qu’il y a une majorité
d'Allemands Protestants dont les cultes se font généralement en allemand.
Pourtant, le clergé catholique ne maîtrise pas bien l'allemand, par
conséquent beaucoup de messes ne sont pas célébrées en allemand (50% selon
les statistiques officielles et 80% selon les organisations minoritaires). Avec l’installation
de la démocratie, le degré d’organisation à l’intérieur de la minorité
allemande a changé radicalement depuis 1989/1990. Jusqu’à la fin des années
80, la seule organisation officielle était la Deutsche Sozio-kulturelle
Gesellschaft [Société socioculturelle allemande] à Walbrzych. Avec la démocratisation
croissante de la Pologne, le degré d’organisation de la minorité allemande a
aussi augmenté. Actuellement, il y a 40 organisations de ce genre, dont
plusieurs qui sont organisées à l'intérieur de la Verband der deutschen
Sozial-Kulturellen Gesellschaften in Polen [l’Association des sociétés
culturelles et sociales en Pologne]. L’association a plus de 200.000 membres
ainsi que dix organisations membres permanents et huit organisations membres
associés. L’influence
européenne est considérée comme très importante : puisque la Pologne a signé
la Charte Européenne pour les Langues Régionales ou Minoritaires, on attend
généralement que le pays ratifie aussi la Charte, ce qui aurait une influence
positive sur la politique linguistique. La situation
actuelle de la minorité allemande, tout comme celle des autres minorités, est
marquée par une faible position après la Deuxième Guerre mondiale et une
renaissance grâce à la démocratisation de la Pologne. Pourtant, tout comme la
minorité ukrainienne (voir le rapport générale sur la langue de l’Ukraine) la
minorité allemande a connu des répressions particulières dans la Pologne
socialiste. Un problème actuel est, qu’après le changement politique de
1989/1990, beaucoup de germanophones ont quitté la Pologne, ce qui a
déstabilisé la base démographique de la minorité. Surtout maintenant que la
Pologne est devenue membre de l’UE, les relations entre la Pologne et
l'Allemagne doivent être traitées avec sensibilité, à cause de l'histoire
commune des deux pays. Le souvenir du rôle
des germanophones pendant la Deuxième Guerre mondiale est toujours très
présent dans la façon dont la minorité se perçoit elle-même, et dans la façon
dont les autres la perçoivent. Ceci conduit à des déclarations ambiguës sur
la nationalité et l’usage de la langue dans la famille, par exemple lors du
recensement de 2002. |