CHRONOLOGIE DES PAYS BALTES |
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3000-2000
av. J.-C. Des tribus finnoises venant du nord de l'Oural et
des tribus baltes originaires du bassin moyen du Dniepr
s'installent sur les bords de la mer Baltique. VIIIe
siècle ap. J.-C. Les Vikings, cherchant un passage vers l'Orient,
explorent les côtes orientales de la mer Baltique. Vers 1150 Le chanoine Meinhardt
débarque avec des commer- çants germaniques sur les côtes du
golfe de Riga dans le pays des Lives. Il vient
christianiser les peu- plades païennes. Il est nommé en 1186
évêque d'Ikeskola (Uxhùll) sur la Daugava. 1199 Après la mort au combat du successeur de
Mein- hardt le pape Innocent III prêche une
croisade contre « les derniers païens d'Europe ». 1201 Albert de Buxhoevden, nommé évêque de
Livonie, débarque à l'embouchure de la Daugava
et fonde la ville et le port de Riga. Il y attire
les commerçants de Brème et de Hambourg. 1204 Pour christianiser les populations
locales Théodoric, assistant d'Albert, fonde un ordre de
chevalerie, les Frères de la milice du Christ,
appelés aussi Porte- Glaive. 1211 Devant la résistance des païens, Albert
fait appel aux Danois qui débarquent dans le nord du
pays et fon- dent Tallinn. Les Porte-Glaive et les
Danois se partagent le territoire de l'Estonie
actuelle. Mythologie Durablement installés sur les rivages de la Baltique, les peu- ples baltes, ancêtres des Lettons, des Lituaniens et des Vieux- prussiens partageaient avec leurs voisins finno-ougnens de nom- mes croyances qui se confondaient et s'influençaient, tout en s'enrichissant mutuellement. . À l'origine ces peuplades vivaient en clans qui menaient des existences séparées, et qui souvent étaient hostiles les uns aux autres.Aucune forme même élémentaire de l’Etat n'a existé jusqu’à l’ époque des invasions chez les Lettes et les Estes, ce qui n'empêchait
pas chaque communauté de présenter une organisation sociale solide En
Lituanie seulement s'ébauchaient vers la fin du Xe
siècle des structures féodales. Lorsque les marchands allemands abordèrent les côtes de la Baltique
au XIIe siècle, ils trouvèrent non pas des sauvages, comme le diront plus
tard les envahisseurs chrétiens, mais
des tribus ayant des croyances solides et une culture
d'ordre matériel et pratique certes, mais riche d'un plein accord avec la
nature. On disait qu'ils étaient païens,
parce qu'ils n'étaient pas chré- tiens, mais en fait, ils étaient
surtout panthéistes
et profondément religieux. Ce paganisme archaïque a
fortement ralenti leur conver- sion, et les moines germaniques
débarquant sur le bord du golfe de Riga ont eu bien du mal à substituer
les rites chrétiens aux coutu- mes ancestrales de ces peuples. Les ancêtres des Estoniens et des
Baltes croyaient aux forces de la nature, à un animisme qui
englobait tous les lieux familiers et tous les actes de la vie quotidienne.
Ils croyaient aux forces natu- relles, cosmiques et telluriques et à
la vie d'outre-tombe. Sans que l'on puisse affirmer que les luttes
contre les envahisseurs ont été des guerres de religion, la
résistance opposée aux
chevaliers Porte- Croix
au Sud, aux chevaliers Porte-Glaive à l'Ouest et au Nord, aux
Slaves à l'Est, était fortifiée par la volonté de défendre leurs croyances
anciennes. Jusqu'au début du XIIe siècle la vie
religieuse de ces tribus était dominée en effet par le culte
de la nature, rivières, arbres, animaux, plantes et par celui des morts.
Les forêts étaient les lieux du culte par excellence ; on y
pratiquait les rites d'offrande et de sacrifice. On offrait aux dieux des
produits de la terre puisque c'est à eux que l'on devait les bonnes
récoltes, des céréales, de la laine, de la viande aussi quand la chasse,
grâce à eux, avait été fruc- tueuse. Il fut un temps où lors des
conflits intertribaux on leur offrait aussi en victimes expiatoires
des prisonniers de guerre, coutume qui fut tôt remplacée par le
sacrifice d'animaux. Ces coutumes ancestrales n'étaient
pas du goût des évangéli- sateurs venus christianiser ces
païens. Ainsi une bulle d'Innocent III de 1199 condamne-t-elle ces
vénérations animalibus brutis, arbori- bus frondosis, aquis limpidis,
virentibus herbis pratiquées en Livonie chez les « Baltes barbares ». Les matériaux folkloriques
constituent une source précieuse pour la connaissance des anciennes
religions. |
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WENDEN LETTONIA Chateau des chevaliers porte-glaives de Livonie |
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TRAKAI LITHUANIA château de Gedemyn |
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VILNIUS LITHUANIA |
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TALLIN ESTONIA |
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